| Commentaire
 | Ce titre qui pourra paraître osé ou « prétentieux 
              » n'a pour but que d'attirer l'attention sur une poésie 
              qui prétend être « spirituelle » ou plutôt 
              ontologique. Le poème ici est tantôt un cri, tantôt 
              un signe de refus ; parfois une insulte qui jaillit pour ensuite 
              se dissiper ou encore une prière à jamais rebelle.Dans cette poésie qui se nourrit parfois de légendes 
              et de mythes, l'histoire est évoquée pour éveiller 
              dans l'âme et l'esprit du lecteur une ambiance poétique 
              polyvalente. Car mourir en poésie, c'est vivre à jamais 
              pour ne pas tomber dans « l'aigreur » d'une condition 
              humaine qui s’épuise… et dans laquelle l'homme 
              a perdu ses repères et ses « suppléments d’âme 
              », au sens ancien et moderne de l'expression.
 Dans Mourir à la place de Dieu, la poésie n'a pas 
              pour ambition de refaire ou de recréer le monde, mais de 
              l'accepter en tant que mystère où l'humain doit renouveler 
              sa foi dans la vie pour faire de la mort une manière de voyage, 
              de déplacement arraché à toutes les souffrances 
              de notre existence sur terre.
 Dans cet ensemble de chants et de poèmes, aucune trace d'acrobaties 
              ou de fausses élégances. C'est une distribution de 
              voix langagières et rythmiques souvent très proches 
              de la respiration, comme mode de vie et comme une écriture 
              possible contre la mort.
 
               
                |  |  Sobhi HABCHI, né 
              au Liban en 1948, poète bilingue, est Docteur dÉtat 
              de la Sorbonne Nouvelle. Il a assuré, durant plus de dix 
              ans en Sorbonne, un séminaire de poétiques comparées. 
              Chercheur au CNRS, il a publié de nombreuses études 
              dont Les Fils d'Orphée, 
              du Mont Liban aux Amériques (2004), Logique 
              de la poésie entre Orient et Occident (2011), Des 
              lyres et des voix (2013), Les 
              souffles de laurore. Acculturations et modernités au 
              Liban et au Proche-Orient, de Sanchuniathon de Béryte à 
              Gibran Khalil Gibran (2015) et plusieurs recueils 
              de poésies : Mourir à 
              la place de Dieu (1997), Cantiques 
              inespérés (2011), Soif 
              au pays des sources (2011), Cantate 
              pour la paix en Europe (2012), Les saisons de la grâce 
              (2012), Devant les portes des mots 
              (2013), Les Annales de l'âme 
              et du corps (2013), Entre la 
              nuit et la source (2013), La 
              mort doit attendre (2015), LAbsolu 
              habite sa nostalgie (2016), Cavalier 
              de laurore aux pays de la nuit (2016). Cantate 
              pour la paix en Europe (Nouv. éd. 2018) et Pour 
              moins mourir, cent poèmes damour (2018). |